MON FRÈRE

Karin SMIRNOFF

Editions JC Lattès – 2021
DRAME

Quatrième de couverture :

De retour à Smalånger, Jana Kippo retrouve Bror, son frère jumeau, qui vit toujours dans la vieille ferme familiale et a sombré dans l’alcool. L’été précédent, la découverte du corps de Maria, convoitée par tous les hommes du village, a en­flammé la petite communauté.
Jana décide de rester et obtient un emploi d’aide à domicile – celui-là même que Maria occupait. Grâce à ce poste, la jeune femme va reprendre contact avec des personnes qu’elle n’avait plus revues depuis son adolescence. Ces rencontres ainsi que sa relation passionnelle avec John viennent bousculer sa mémoire et réveiller les souvenirs enfouis – un enfant perdu ; un incident avec une fourche ; Bror, qui aurait dû réussir sa vie ; un père violent ; une mère trop effacée…


Jana KIPPO reviens dans sa maison natale, après avoir fui la région durant de nombreuses années. Trop de mauvais souvenirs, de cauchemars, de colère. Alors qu’elle arrive complètement frigorifiée, elle trouve refuge chez John, l’homme sauvage et peu apprécié du village. Derrière ce physique ingrat et son mutisme, Jana trouve juste ce dont elle a besoin : un corps chaud, un amant qui n’a rien d’autre à offrir et ne cherche pas à la convoiter.

Du moins au début, puisque bien évidemment rien ne reste gravé dans le marbre. John était l’époux de Maria, dont Jana va reprendre l’emploi, l’amant, la vie …

Le roman démarre sur Jana et John, et ce n’est pas un hasard puisqu’au fil des pages, les secrets de dévoilent et se développent. Ce qui est terrible dans cette chronique c’est que je ne peux finalement rien dévoiler, et donc rien d’écrire. Comment vous parler d’un livre plein de non-dits?

Et bien peut-être en n’en disant rien !

Dans un froid mordant, venez constater les tourments innombrables qui ont semé la mort, la désespoir, et surtout l’alcoolisme dans tout un village, chez toutes ces personnes. À travers le personnage de Jana, au croisement de son existence, de véritables chemins se tracent et s’entrecroisent. Et qu’y-a-t-il de plus salvateur que de révéler tour ce que nous avons sur le coeur pour trouver, enfin, la rédemption, le bonheur?

Je ne peux pas dire que j’ai adoré, mais les différentes révélations m’ont tenues en haleine. L’écriture est très particulière, brute, sans fioritures ni réelle ponctuation. Sans sentiment, nous sommes dans la tête de Jana qui a perdu depuis longtemps son envie de croire en quelque chose de positif. Et, on ne va pas se mentir, parfois à lire c’est difficile. Compliqué de situer qui parle, à qui, si c’est un dialogue, une pensée. Un choix d’écriture peu commun, qui interloque et fait réagir.

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