KAISER KARL

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Raphaëlle BACQUE

Editions Albin Michel – 2019
BIOGRAPHIE

Quatrième de couverture :

Qui était vraiment Karl Lagerfeld ?
– Un grand couturier
– Un adorateur de la féminité
– Un patron hyperactif

Mais il était plus que ça :
– Un homme du monde
– Un manipulateur de haut vol
– Un extraordinaire séducteur un rien pervers
– Un seigneur à l’allure très Grand Siècle
– Un provocateur impénitent
– Un amoureux transi dans la vie
– Une icône mondiale

Raphaëlle Bacqué va au-delà de la légende dans ce livre exceptionnel qui dresse le portrait féroce d’un monstre sacré, tenant à la fois du grand document nourri de révélations et de la fresque littéraire d’actualité


Une icône, un nom, un maître de la mode. Tâche difficile pour l’auteure que de narrer une vie comme cette de Karl Lagerfeld, lui qui eut une existence hors du commun.

J’ai sincèrement apprécié découvrir les origines de ce monstre de travail, sa famille, son côté « humain ». Étant bien trop jeune pour vivre ses débuts, les connaître dans les années 2000 était compliqué car toute information le concernant (ou presque) était bouclée, fermée, muselée. Le mystère tissé autour de cet homme était à la hauteur de sa légende. Imprenable.

Pour les amateurs de biographies qui souhaitent en apprendre un peu plus sur la mode des années 50-60, le milieu déjanté et dépravé de la nuit avant la vague de terreur causée par le sida, l’avènement d’un artiste, la déchéance des autres, bref si vous voulez découvrir ce que vous ignorez de Karl Lagerfeld et du milieu de la mode post-Chanel et Dior, lisez-le.

MAIS et il y en a un gros pour moi, ce livre est très dirigé. On sent que les débuts de Karl sont motivés par le talent, l’orgueil, la volonté d’imposer sa patte dans le milieu de la mode, mais aussi par l’altruisme. Il est bon, gentil, accessible. Plus nous allons avancer, plus cet aspect agréable s’étiolera jusqu’à totalement disparaître à la mort de l’homme qui donnait de l’innocence à sa vie. Il devient acariâtre, bourreau de travail, incapable d’être fidèle à ses amis ou employés qu’il jette au moindre prétexte. Soit, il est devenu un vieux con, ça arrive. Autant ses débuts sont détaillés avec soin et soucis de transparence, autant sa fin est expédiée en quelques chapitres et vite clos.

Il fut parmi ceux qui entreprirent de racheter toutes les entreprises françaises de petites mains artisanales. Il ne voulait pas que meurent ses maisons, car si la France perd son savoir-faire, c’est toute la mode et la haute-couture qui disparaîtra. Cela grâce au regroupement « Paraffection » de la maison Chanel qui vise à préserver les métiers d’art. Ce Made in France si prisé, Karl en a fait son credo. La qualité avant tout, il faut protéger l’artisanat français. Dommage que ce « positif » n’apparaisse pas dans le livre …

★★★★★

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