ELLES SE RENDENT PAS COMPTE

Screenshot_20190806-173619__01


Boris VIAN/ Vernon SULLIVAN

Editions Livre de poche – 2000
CONTEMPORAIN/POLICIER

Quatrième de couverture :

Que Gaya s’apprête à en épouser un autre, Francis, son ami d’enfance et amoureux d’occasion, aurait peut-être pu l’admettre à la rigueur.
Mais que le fiancé lui fournisse de la drogue, non ! Surtout qu’il appartient à une drôle de bande, ce fiancé. Et qu’en plus il n’aime pas les filles. Et là, ça devient carrément louche. Parce qu’elle est d’une famille très riche, la petite Gaya. Alors il fonce, Francis. Beaucoup de bagarres, pas mal de sexe, quelques morts. Il faut ce qu’il faut : sans ça, elles se rendent pas compte ! Un  » Vernon Sullivan  » percutant, qui classe sans conteste Boris Vian parmi les classiques du polar noir.


 

Jeune homme aisé, Francis est entouré par des amis riches comme lui. Quand Gaya, jouvencelle, dévoile par mégarde des traces de piqûres de morphine, Francis se met déjà en pétard. Mais apprendre le lendemain que cette dernière va se marier, il y a décidément quelque chose de louche là-dessous ! Ni une ni deux, il n’en fallait pas plus à Francis pour mettre son nez dans l’histoire.

Avec l’aide de son frère Ritchie, ils vont tomber en plein trafic de drogue avec un plan rusé mais vieux comme le monde pour se faire facilement un max d’argent. Les méchants, de rudes gangsters à la gâchette facile ne se laisseront pas intimider et feront tout pour chasser ces inopportuns qui fâchent leur belle entreprise.

Décidément autant je n’aime pas Boris Vian, autant j’apprécie Vernon Sullivan avec ses romans noirs. La plume plus vive, plus sournoise, plus sarcastique et satirique. J’avoue que L’automne à Pékin de Vian s’en rapproche, mais n’allons pas chercher à me contredire. Un bel hommage aux femmes, comme souvent dans les œuvres de l’auteur. Il les aime d’ailleurs tellement qu’il n’hésite pas à se mettre dans leur peau, pour sentir sur lui ce qu’il apprécie chez elles. Très avant-guardiste sur la tolérance des choix de chacun, ses œuvres sont là pour en déranger certains, mais surtout pour montrer que tout à chacun est libre de faire ce qu’il a envie de faire. Noir ou blanc, homme ou femme. De quoi faire un cadavre exquis finalement :
Elles se rendent pas compte, On tuera tous les affreux, J’irai cracher sur vos tombes, Les morts ont tous la même peau.

★★★★

 

Laisser un commentaire